Le musée en plein air de Black Country Living Museum est connu pour avoir été utilisé comme lieu de tournage pour la série de Peaky Blinders. Nous, on a jamais vu la série, mais on voulait absolument visiter cet endroit parce qu’on adore les reproductions de la vie d’époque. Il en existe plusieurs en Angleterre et Black Country fait partie des plus grandioses. L’endroit est immense et très réaliste, c’est pas pour rien que le cinéma l’utilise comme décor pour les tournages.
Durant une journée, on a décidé d’y aller pour y passer la journée. On a choisi la période de l’été, parce que le musée est majoritairement en plein air, donc c’est mieux d’avoir du beau temps pour en profiter un maximum. On t’emmène avec nous, à la découverte de Black Country Living Museum.
Qu’est ce que Black Country Living Museum ?
Black Country Living Museum est un musée en plein air qui reproduit la vie d’époque en Angleterre. C’est une sorte de parc à thème où on se retrouve en immersion à différentes époques comme les 1930, 1940, 1950 ou encore récemment les années 1960. On peut s’y balader librement, comme dans une vraie ville et explorer à notre rythme. Parfois, on peut même entrer à l’intérieur des magasins, des maisons ou des bâtiments publiques comme l’école. Il y a des acteurs, à certains endroits, avec qui on peut discuter et en apprendre plus sur la vie à l’époque.
C’est un type d’attraction qu’on retrouve assez souvent en Angleterre, il y en a un peu partout dans le pays. Comme par exemple : Milestone Museum, Beamish Museum, York Castle, Bygones, … On a eu l’occasion d’en faire plusieurs et celui-ci fait partie des meilleurs selon nous. Il est très réaliste, immersif et impressionnant à visiter. Que ce soit pour les petits ou les grands, c’est une activité pour tout le monde.
L’histoire de Black Country
Pour comprendre l’histoire de Black Country Living Museum, il faut déjà connaître l’origine du nom du musée en plein air. Black Country est le nom d’une zone de la région des Midlands où on trouvait à l’époque beaucoup d’usines et de mines de charbon. On a donné ce nom parce que la région était tellement polluée que le ciel et le sol était devenu tout noir. Donc on appelait ça ; « pays noir » ou « black country » en anglais.
Tout doucement, cet héritage de la région a disparu et en 1960, les usines et les mines n’existaient plus. C’était un coup dur pour les habitants qui voulaient garder un héritage de cette période importante de leur histoire. C’est comme ça que Black Country Living Museum est né ! Ils ont voulu créer une attraction où les gens pourront en apprendre plus sur l’histoire, voir comment la vie était à l’époque et être en immersion dans le passé.
C’est une reproduction, mais beaucoup d’objets que l’on peut trouver sur place sont réels. Ils ont essayé de trouver des meubles, des objets, des outils, qui datent de différentes époques. Notamment dans les maisons, qu’on peut visiter en ayant l’impression d’avoir vraiment pris la Delorean pour voyager dans le passé.
L'expérience de la mine souterraine
Quand on franchi la billetterie du musée, l’expérience commence avec la partie industrielle du musée. On se retrouve dans un décor assez unique, avec du charbon, de la fumée noire (moins qu’à l’époque quand même), des outils, des ateliers et bien plus encore. Ce n’est pas la partie la plus jolie du musée, mais c’est pas moins intéressant. On découvre comment ils travaillaient à l’époque, les conditions, l’environnement et l’ambiance que les travailleurs côtoyaient il y a plusieurs années.
C’est aussi à cet endroit qu’on trouve l’entrée de la mine qu’on peut visiter par petit groupe. Il y a plusieurs tours dans la journée, parce que la visite ne peut pas se faire librement pour des raisons de sécurité. On est accompagné par un guide, qui nous fournit un casque et une lampe torche d’époque. Puis, on est transporté dans une mine des années 1850 pour découvrir comment les travailleurs travaillaient.
Il fait très noir à l’intérieur, mais le parcours est très simple. Il faut juste être capable de se baisser un peu parfois, car le plafond est bas. J’ai eu un peur au début parce que j’ai des soucis au dos, mais je n’ai eu aucun problème parce que le sol était plat et il y avait très peu de marches. Heureusement ! Parce que l’expérience est très intéressante, avec des animations pour nous donner l’impression d’être dans une mine fonctionnelle. Pas d’inquiétude, ça ne fait pas peur ! Mais si vous êtes claustrophobe, vaut mieux éviter, je pense.
La campagne anglaise
Juste à côté des mines, on trouve la partie campagne avec les fermes. Il y a des petits potagers, un poulailler, et même d’adorables cochons dans les champs. On peut aussi visiter l’intérieur des maisons, pour découvrir la vie des agriculteurs et probablement aussi la famille de ceux qui travaillaient dans les mines. L’extérieur ressemble à ce qu’on peut toujours trouver aujourd’hui à la campagne anglaise, mais l’intérieur est très différent. On est dans une vieille maison, modeste, quand l’électricité n’existait pas encore.
Dans une maison, il y avait une vieille dame qui faisait du crochet. On pouvait discuter avec elle et poser des questions si on avait envie, mais elle nous laisse tranquilles si on n’a pas envie de discuter. Elle était en train de fabriquer des napperons, qui sont ensuite utilisés comme éléments de décoration pour l’intérieur des maisons.
Les "High Street"
En marchant un peu, on s’éloigne petit à petit de la campagne pour se retrouver dans la petite ville des années 30 et sa fameuse High Street. C’est le nom qu’on donne, ici en Angleterre, pour les rues principales dans les villes. C’est un endroit très vivant, avec des « habitants » qui se baladent, des véhicules qui circulent et souvent beaucoup de visiteurs. En même temps, c’est la partie la plus impressionnante du musée, à notre avis, bien sûr.
On y trouve plusieurs commerces dont quelques-uns qui sont réels, comme le pub ou le fish and chips. D’autres ne sont là que pour la partie musée et vous ne pourrez rien y acheter. Par contre, vous pouvez entrer à l’intérieur des commerces et prétendre avoir voyagé dans le temps. Parfois, il y a même des vendeurs qui parleront comme si nous étions à une autre époque.
En allant dans une allée, au hasard, on s’est retrouvé dans une petite cour avec des entrées d’immeubles. En fait, on pouvait entrer à l’intérieur et voir comment était les appartements à l’époque. C’était une belle surprise, parce qu’on s’attendait pas à ça ! Comme quoi, ils ont poussé l’immersion à fond pour qu’on ait vraiment l’impression d’être dans une vraie ville de l’époque qui fonctionne encore aujourd’hui.
En montant, on se retrouve dans un appartement, avec des meubles, des objets de la vie d’époque et des affaires posées, comme si la personne y vivait encore. C’est hyper amusant de s’y balader, de découvrir au hasard et de se déplacer librement. On avait l’impression d’être des enfants dans une aire de jeux.
Lors de notre visite, on a pu admirer, de loin, la nouveauté de Black Country Living Museum : une High Street des années 60. Au moment où j’écris l’article, c’est ouvert, mais on n’a pas eu la chance de pouvoir voir ça. Une prochaine fois ! Le principe reste le même, on peut entrer dans les commerces et dans les maisons pour visiter. Ils ont fait un barbier, un magasin de disques, un marchand de journaux ou encore un magasin de vêtements pour femme.
Retournons dans la partie années 30 qui s’étend un peu plus loin. Il faut descendre un escalier et traverser la rivière en passant sur le magnifique pont. On se retrouve dans l’autre partie avec le village qui est absolument incroyable ! Elle est large, longue et extrêmement bien réalisée. Comme partout, tu peux entrer dans les commerces, les bâtiments et explorer comme bon te sembles. Le principe est le même partout dans le musée !
Dans cette partie, à l’entrée, du côté droit, on peut même trouver une boulangerie de l’époque. Elle propose de vraies pâtisseries qu’on peut acheter pour quelques pounds. Par contre, ça part extrêmement vite donc il faut venir assez tôt ! On a testé un bourbon cream géant et une cherry bakewell. On connaissait déjà, mais c’étaient les seules choses qui restaient vers 15 h ! En-tout-cas, c’était super bon et on s’est régalé. Il y a des bancs ou tables de pique-nique un peu partout pour se reposer.
C’est ici aussi, qu’on trouve un autre pub où on peut prendre à boire. On a pas testé, mais ça avait l’air d’être sympa ! Mise à part ça, le reste des commerces sont faux. Mais on peut quand même entrer à l’intérieur et découvrir comment c’était dans les années 30. Comme la pharmacie (voir ci-dessous), la droguerie ou une épicerie. Il y avait des « vendeurs » qui jouaient leur rôle à merveille !
Dans cette rue, parfois, on peut trouver des portes d’immeubles ouvertes. Ça signifie qu’on peut entrer à l’intérieur et découvrir l’appartement. C’était étrange parce qu’on avait l’impression d’entrer chez des gens sans autorisation. Mais non, pas d’inquiétude, on a le droit de visiter tout ce qu’on veut, tant que c’est ouvert. Si c’est interdit au public, tu vas très vite t’en rendre compte. Donc n’hésite pas à explorer !
En plus des commerces et appartements, il y a aussi une église, un petit cinéma qui diffuse de courts-métrages plusieurs fois dans la journée ou les étables (avec des chevaux adorables). C’est très agréable comme zone et très photogénique. On a pu prendre plein de belles photos ! Moi qui adore tout ce qui est ancien, je savais plus où donner de la tête, j’étais comme à Disneyland.
Enfin, si tu le souhaites, tu peux même te promener dans la ville avec un bus de l’époque. La gare se situe au fond de la High Street et à l’entrée de l’attraction. Nous, on a raté le dernier bus de la journée, donc on a jamais pu tester. Il n’y a pas d’horaires, le bus passe tout les quelques minutes, donc c’est difficile de savoir à l’avance. Si vous y tenez vraiment, allez-y au début de votre visite, comme ça, c’est fait ! Il y a tellement à voir qu’on fini par oublier certaines choses.
On a aussi manqué nos cours à l’école du village. On a quand même pu entrer à l’intérieur de l’école, mais on a pas pu assister aux cours que donnait un professeur. Heureusement, il y avait une vitre en verre et on a pu regarder ça de loin. Ça avait l’air d’être très drôle, le professeur faisait des blagues et s’amusait à embêter les parents qui étaient venus avec leurs enfants.
Le quartier industriel
Le quartier industriel se situe après le petit village, au bord de l’eau. Vous allez aussi voir une attraction, qui ne fait pas partie de Black Country Living Museum. C’est la visite, en petit bateau, d’une grotte qui date de plusieurs milliers d’années. La visite dure 45 minutes en tout et on dirait que c’est pas mal du tout. Il faut, par contre, un ticket supplémentaire et réserver à l’avance. On l’a jamais testé, mais tu peux y jeter un coup d’œil, ça s’appelle Dudley Canal & Caverns.
Retournons au quartier industriel de Black Country où tu te retrouves, encore une fois, dans un décor moins glamour. D’ailleurs, ceux qui regardent Peaky Blinders, reconnaîtront peut-être certains décors. Ils ont tourné un peu partout, notamment sur la High Street et la partie industrielle. Contrairement à la première partie industrielle avec les mines de charbon, ici, on se retrouve dans les métiers du fer. On trouve la forgerie, un atelier de fabrication de chaînes, un laminoir, …
Quelques fois dans la journée, on peut assister à des ateliers où on nous explique comment était pratiqué les différents métiers. Par exemple, on a pu assister à un atelier qui expliquait comment ils fabriquaient les clous à l’époque (voir ci-dessus). C’était très intéressant et aussi impressionnant à voir ! Il y en a plusieurs dans cette partie, mais il faut bien faire attention aux horaires, car ce n’est que quelques fois dans la journée. Un conseil, faites ce qui vous intéresse en premier parce que vous n’allez pas pouvoir assister à toutes les démonstrations.
On a également la possibilité de se promener au bord de l’eau, profiter du calme et admirer les beaux bateaux. Il y en a même un qu’on peut admirer grâce à une porte ouverte et voir comment ils vivaient à l’intérieur. Malheureusement, il n’y a pas de promenades en bateau, ce qui aurait été franchement génial ! Il y a déjà tellement de choses à faire que c’est pas grave.
Notre avis sur Black Country
C’est une des meilleures attractions du pays ! On n’est pas fan de Peaky Blinders, qu’on a jamais vu, par contre, on adore tout ce qui date de l’époque et en apprendre plus sur l’histoire. Ce qu’on apprécie, c’est qu’en plus d’être un endroit magnifique et agréable, c’est aussi un musée où on apprend plein de choses. On se cultive tout en s’amusant et ça, c’est la meilleure façon d’apprendre selon nous !
Black Country Living Museum, c’est un musée très immersif et réaliste. Quand on a franchi les portes du bâtiment où se situe la billetterie, on a plus du tout l’impression d’être à notre époque. On oublie tout et on se laisse transporter par l’ambiance des années 30, 40 ou 50. Il y a même des acteurs qui se baladent, en vêtements de l’époque, qui nous saluent avec un grand sourire, c’est si agréable !
Si on habitait à côté, je crois qu’on irait beaucoup plus souvent à Black Country. Surtout qu’ils font des événements tout au long de l’année comme pour Halloween ou Noel. Ça donne envie ! C’est un musée en plein air fantastique et je pense que tu n’as compris que nous, on adore et qu’on ne peut que recommander.
Même en réfléchissant à un point négatif, on n’arrive pas à trouver quelque chose. Tout était parfait ! La seule chose qu’on aurait bien aimée, c’est ce que ce soit encore plus grand. Mais du coup, il faudrait plus d’une journée pour tout visiter parce que même avec une journée complète, c’était assez juste pour tout voir quand on prend notre temps et qu’on fait chaque activité.
Comment se rendre à Black Country ?
Comme on habite en Angleterre et qu’on a une voiture, on s’est rendu au musée par la route. C’était à plus de 2 heures de chez nous, proche de la ville de Birmingham. Du coup, l’idéal, c’est de s’y rendre en voiture, si tu fais un road trip dans le coin.
Si tu viens en transport, depuis le centre de Birmingham, tu peux prendre le train. Il suffit de prendre la ligne West Midlands Railway et de s’arrêter à Tipton. Ensuite, tu devras marcher environ 23 minutes jusque Black Country Museum. C’est le plus simple si tu n’as pas de voiture !
Si tu souhaites venir depuis le centre de Londres, sache que c’est un peu plus compliqué et plus long (environ 2 h 30). Depuis la gare d’Euston, tu peux prendre l’Avanti West Coast jusque Sandwell & Dudley puis la Midlands Railway jusque Tipton.
Combien coûte l'entrée à Black Country ?
Tu dois absolument acheter des tickets à l’avance sur le site officiel de Black Country Living Museum. Comme ça, tu évites les mauvaises surprises si le musée est complet.
Le prix par adulte est de £25.95, ce qui est assez élevé, mais c’est un pass annuel de d’un an. Tu peux donc y retourner autant que tu veux, si tu le souhaites, pendant une période d’un an à partir de la date de ta visite.
Si tu habites en Angleterre, que tu as une Clubcard Tesco, tu peux utilisée des points pour avoir une réduction sur tes tickets. C’est ce qu’on a fait, on a donc pu entrer gratuitement, mais nos billets n’étaient pas valables pour un an dans ce cas-ci.
Si tu as l’occasion, on ne peut que te recommander la visite de Black Country Museum. Encore plus si tu aimes Peaky Bliders et/ou si tu adores les ambiances de l’époque. Que tu sois petit ou grand, je pense que c’est une attraction qui peut plaire à tout le monde ! Même si l’entrée coûte un certain prix, selon nous, ça les vaut amplement vu la qualité de l’attraction. En plus, c’est immense donc y a de quoi y passer une journée entière, même plus si tu as l’occasion. Bref, c’est un musée en plein air que tu ne peux pas manquer si tu passes dans le coin !